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Proposition Poésie corporelle
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Atelier de Danse de l'Être® - Saisons de Terre, d’Eau, de Feu et d’Air ...à l’écoute du Silence qui danse
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En chemin d'Essentiel - un temps de marche en présence dans la nature le dimanche 29 septembre | co-animé avec Myriam Fonjallaz
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Retraite Jeûne, corps, voix et silence - En Gruyère du dimanche 23 au vendredi 28 février 2025 | co-animé avec Manuel Coley
Découvertes à partager :
Divine blessure. Faut-il guérir de tout?
A l'ombre des montagnes, dans la scintillance d'un lac d'infini, lecture du chemin des brisures au travers de l'intense livre de Jacqueline Kelen, Divine blessure.
Quelques extraits parmi tant de passages soulignés:
Il est une image gracieuse que les artistes ont souvent représentées depuis le Moyen Âge, celle de l'offrande du coeur. Or ce geste joli recouvre une expérience violente: il est impossible d'offrir son coeur sans l'arracher de sa poitrine. Il est impossible d'aimer sans s'ouvrir le flanc. De cette plaie admirable les hommes veulent être épargnés; ils aimeraient bien ressentir l'amour tout en restant intacts, ils désirent danser dans le feu sans être brûlés...
Somme toute, la blessure d'amour est très rare parce que la plupart des humains gardent leur coeur pour eux et le gardent fermé. Dès qu'il y a ouverture, il y a faille et déchirure, et il faut être bien fou pour s'y aventurer. Oui, il faut être fou.
L'homme n'a pas d'autre choix que de s'étioler ou de s'étoiler. Ou il s'établit dans la prison d'ici, ou il va vers sa demeure. Le pèlerin spirituel, le chevalier aventureux se mettent en marche et ne cessent d'avancer jusqu'à voir se lever une aube certaine, jusqu'à humer le parfum d'une Rose hors saison.
La route de l'homme terrestre ressemble à ce Pont de l'Epée que traversa, mains et pieds dénudés, le hardi Lancelot. Ainsi la blessure se tient, poignante, éclatante, entre le gouffre de la souffrance et l'abîme de l'Amour. Il s'agit non seulement d'avancer sans protection sur le fil acéré de l'épée mais, tel le Samaritain, de savoir se pencher sur la douleur des hommes, sur sa propre pauvreté, sans y sombrer. L'homme au coeur noble vit toujours au bord du précipice. Ce qui le retient de tomber, c'est le Ciel. Uniquement le Ciel.
Là où l'Amour règne sans partage, il n'est plus ni maîtres, ni disciples, ni esclaves, il y a des hommes libres, dont la liberté tient à honorer l'Amour.